« Prémisses » ou « prémices » ?
En français, les mots « prémisses » et « prémices » se ressemblent beaucoup, mais ils ont des significations bien distinctes.
Prémisses (féminin !) : les bases d’un raisonnement
« Prémisses » (avec deux « s ») désigne les propositions ou les faits qui servent de base à un raisonnement logique ou à une démonstration. Pense à un détective qui aligne ses indices au début de son enquête : ce sont ses prémisses. Il va ensuite construire son raisonnement pour découvrir la vérité.
- « Les prémisses de cette théorie sont claires, mais la conclusion l’est moins. »
- « Partir de prémisses fausses mène à un raisonnement erroné. »
Prémices (féminin) : les débuts de quelque chose
« Prémices » (avec un « c ») désigne le commencement ou les premiers signes d’un événement. C’est le début d’un processus ou d’un changement. Par exemple, les premiers bourgeons sur les arbres sont les prémices du printemps.
- « Les prémices de l’été se font sentir avec des journées plus longues et chaudes. »
- « C’est juste les prémices d’une révolution technologique, attends de voir la suite. »
Astuce pour s’en souvenir :
- Si l’on peut remplacer « prémices » par « début » ou « commencement », alors il faut l’écrire « prémices » avec un c, comme dans « commencement ».
- « Prémisses » s’écrit avec deux s, comme dans « syllogisme », qui est une forme de raisonnement logique.